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http://www.liberation.fr/politiques/2013/06/24/arbitrage-bernard-tapie-place-en-garde-a-vue_913245
Terreau Par ERIC DECOUTY, 23 juin 2013 à 21:36 –
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/23/terreau_913174Les démocraties européennes auraient tort de croire qu’un océan les préserve du mouvement de colère qui agite le Brésil. Elles sont même invitées à écouter avec grande attention les propos, parfois confus, des manifestants de Rio de Janeiro, Brasília ou São Paulo. Car ils disent avant tout la colère d’une jeunesse traumatisée par la crise, tétanisée par l’avenir, désabusée et sans la moindre confiance en la politique.
Et, malgré les réalités sociales et politiques qui séparent le Brésil de la France, l’Espagne ou l’Italie, c’est le même désarroi qui accable les jeunes des grands pays occidentaux. Une étude de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) révélait même, en 2011, que les Français de moins de 30 ans étaient parmi les plus pessimistes du monde. Certes, loin des révoltés d’Amérique du Sud ou de Turquie, les jeunes Français et européens se réfugient pour l’heure dans une sorte de résignation et d’indifférence politique. Mais l’histoire du CPE, le contrat premier embauche de Dominique de Villepin en 2006, a montré qu’ils pouvaient eux aussi s’enflammer.
Cette jeunesse autant déprimée que mondialisée mérite d’être au cœur des préoccupations, à Rio comme à Paris. Les politiques doivent leur ouvrir des perspectives précises d’emploi et d’avenir qui dépassent les frontières ; les écouter pour que plus aucun responsable n’ose dire, comme le chef de cabinet de Dilma Rousseff : «Le gouvernement n’arrive pas à comprendre [cette colère].» L’urgence est sociale, économique, mais également démocratique. Afin que la jeunesse ne devienne pas le nouveau terreau des extrémismes.
Fertile Ground by Eric Decouty, 23 juin 2013 à 21:36 – http://www.liberation.fr/monde/2013/06/23/terreau_913174
European democracies would be wrong to believe that the ocean preserves of anger that stirs Brazil. They are even invited to listen very carefully to, sometimes confused, protesters in Rio de Janeiro, Brasília and São Paulo. Primarily because they say the anger of a youth traumatized by the crisis, paralyzed by the future, disillusioned and without any confidence in politics.
And, despite the social and political realities that separate Brazil from France, Spain or Italy, it is the same confusion that plagues young major Western countries. A study by the Foundation for Political Innovation (Fondapol) revealed even in 2011, the French under 30 years were among the most pessimistic in the world. While away the rebels from South America or Turkey, young French and European refuge for hours in a sort of resignation and political indifference. But the history of the CPE, the first contract hire Dominique de Villepin in 2006, showed that they too could ignite.
This so depressed “global youth” deserves to be at the heart of concerns in Rio and Paris. Policies must open their specific job prospects and future beyond borders; listen for no more responsible dare say, as chief of staff Dilma Rousseff: “The government does not understand this [anger]. “It is urgent social, economic, but also democratic. So that young people would not become the new breeding ground for extremism.